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Vendredi, 29 Mars 2024

Élections Américaines, médias et mafia, un avant-goût pour 2022 ?

Auteur : Observatoire du journalisme | Editeur : Walt | Jeudi, 12 Nov. 2020 - 13h59

Le lundi 9 novembre 2020, à en croire les médias dominants, l’Amérique et le monde retrouvaient le goût d’une prospérité qu’une vilaine « tortue obèse » à 6.000km leur avait ravi durant quatre longues années de sueur et de larmes.

Si l’on suit les événements des élections américaines depuis le mardi 3, plus que l’information en elle-même c’est l’univocité des discours qui nous marque. Les médias ont, sans surprise, choisi leur camp : il faut battre l’infâme. Dans ce jusqu’au-boutisme, les premières victimes sont l’esprit critique et l’information.

Une unanimité soviétique

Pour Le Huffpost, quand les médias traitent le président de la première puissance mondiale de « tortue obèse », c’est parce qu’il a dit « quelque chose qui ne leur a pas plu », comprenez « c’est la faute à Trump, il l’a bien cherché ».

L’intégralité des chaînes d’info mainstream type CNN affirment que Biden a gagné. Aussitôt, on nous montre des vidéos de Kamala Harris (la co-listière de Biden) danser, des gens en liesse, mais l’élection est-elle terminée ? En France Le Parisien, Le Monde, L’Obs, Libération : tous relaient béatement ce que diffuse CNN. Le tyran est mort, vivre le roi. Mediapart publie quant à lui les « 4 moments clés de la campagne victorieuse de Joe Biden » la geste héroïque est en construction.

Pour Libération c’est « la fin du cauchemar » : « Le démocrate Joe Biden mettra-t-il fin à l’ère Trump en accédant à la Maison Blanche ? Le milliardaire laissera à son successeur un pays profondément fracturé… à moins qu’il ne dispose de quatre ans de plus pour saper encore les bases de la démocratie américaine. »

Dans Le Monde, on est à la pointe du reportage : Mark Hamill « Skywalker » célèbre le « Retour du Jedi » ; Jennifer Lawrence danse en pyjama dans les rues de Boston. Le mari de Kamala Harris fait dans l’émotion en lui témoignant sa fierté… Tandis que chez Trump, on est dans « le déni », ambiance bunker à Berlin en avril 1945.

Ces mêmes médias diffusent des messages Twitter où l’on relaie les « dérapages en cascade » de Trump. « Il ment » quand il dit avoir gagner. On le censure donc. On le censure de même quand il donne une allocution ou lorsque son avocat Rudy Giuliani, que Le Temps traite de « mercenaire », s’apprête à parler sur les fraudes démocrates. Quand ce dernier parle enfin le 7 novembre, BFMTV diffuse en parallèle son intervention et les scènes de fêtes à New-York : un vieil avocat contre des jeunes qui dansent, on voit où sont les ringards.

Quand Biden et Harris dévoilent déjà leur administration et bluffent en posant leur victoire comme définitive, nul ne vient reprocher cet empressement. L’un est le mal, l’autre le bien.

Dans Ouest-France on parle déjà de l’après élection dimanche 8 : « Biden prépare son plan de lutte contre le covid » quand à Washington, on « sable le champagne dans la rue » ce qui est « très inhabituel » nous dit-on pour ce type d’événement. Dans l’esprit des médias de grand chemin, la page est déjà tournée.

Journalistes ou kapos ?

Ce que nous avons vécu pendant une semaine c’est une fois de plus la formidable machinerie sociale des milieux de la presse et du monde politico-médiatique qui, comme de vaillants soldats (les médias américains), montent au front pour tout faire pour que leur champion l’emporte ou se réjouissent de sa victoire (les médias européens).

Quid des bulletins retrouvés hors délai, des témoignages de triches avérées, du temps de comptage, des reports de voix surprenants de dernière minute dans le Wisconsin et ailleurs en faveur de Biden ? Le rôle de la mafia dans les élections depuis les années 1950 (notamment lors de la victoire de Kennedy contre Nixon en 1960), le problème des votes par correspondance, etc. La liste et longue, mais pas une de ces questions n’est susceptible d’être fouillée par un travail d’investigation. Comment expliquer par exemple que la Californie démocrate de 40M d’habitants finit de compter les scrutins en une journée quand une Pennsylvanie à 12M d’habitants, qui risque de basculer, met 4 jours pour le faire quand Trump est en tête ? Comment expliquer que le rythme en Amérique s’accélère depuis le vendredi ?

Comment personne ne mentionne que le vote par correspondance a été supprimé en France, il y a 45 ans en 1975, pour lutter contre la fraude ?

Derrière les écrans, le bras de fer continue

C’est bel et bien un bras de fer qui est en cours aux États-Unis entre des démocrates (appuyés par certains républicains) et toute la puissance médiatique pour faire passer leur victoire sur un coup de bluff, et de l’autre une partie des républicains qui rassembleraient partout des preuves à porter en justice pour prouver une vaste opération de fraude, et annuler ainsi tout bulletin reçu après la date du 4 novembre. Si vous voulez en être informé sérieusement, ce n’est décidément pas en France qu’il faut chercher.

Les médias entendent de plus en plus se substituer au droit et à la démocratie ; comme le remarque l’écrivain Slobodan Despot dans Antipresse, un processus narratif se substitue au vote. Phénomène qui se duplique en France où les médias, bons féaux, jouent le jeu de supporters démocrates, plutôt que d’informer honnêtement leurs concitoyens afin d’affiner leur esprit critique.

Un rappel à caractère mythique et historique : dans la cosmogonie hindouiste, la troisième époque temporelle, le Dvapar Yuga est caractérisé par l’avidité et … la fraude.

Lire aussi :

- Le comté du Michigan (Antrim) revient à Trump après la réparation d’un problème de logiciel de vote

- Une femme qui a voté pour Trump au Texas est choquée d’apprendre qu’elle a voté par correspondance en Californie


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