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Des chercheurs mettent en garde contre une baisse brutale du taux de fertilité mondial

Auteur : Jade | Editeur : Walt | Vendredi, 17 Juill. 2020 - 06h12

Des chercheurs du Institute for Health Metrics and Evaluation de l’Université de Washington ont averti que la planète n’est pas préparée à un crash démographique mondial en cours, et que l’impact sera « à couper le souffle ».

La BBC rapporte que l’étude, publiée dans le Lancet, souligne que le taux de fertilité mondial a presque diminué de moitié pour atteindre 2,4 enfants en 2017, et les projections indiquent qu’il passera sous la barre des 1,7 d’ici 2100.

Pour mieux comprendre le contexte, en 1950, chaque femme donnait naissance à une moyenne de 4,7 enfants.

Les recherches suggèrent que presque tous les pays de la planète pourraient voir leur population diminuer d’ici la fin du siècle, et 23 nations devraient voir leur population diminuer de moitié d’ici 2100.

Les recherches indiquent que la population mondiale totale atteindra un pic de 9,7 milliards en 2064, puis qu’elle diminuera naturellement pour revenir à 8,8 milliards d’ici la fin du siècle.

Une diminution des naissances et une augmentation de l’espérance de vie se traduiront également par un vieillissement considérable de la population.

« C’est une chose assez importante ; la plus grande partie du monde est en train de passer à un déclin naturel de la population », a noté le professeur Christopher Murray.

« Je pense qu’il est incroyablement difficile de réfléchir à tout cela et de reconnaître l’ampleur de la situation ; c’est extraordinaire, nous allons devoir réorganiser les sociétés », a encore prévenu M. Murray.

La recherche souligne que la population du Japon a probablement culminé à 128 millions d’habitants en 2017, mais qu’elle passera sous la barre des 53 millions d’ici 2100.

En outre, la population de l’Italie devrait passer de 61 millions à 28 millions d’habitants au cours de la même période.

« Cela va créer un énorme changement social », a insisté le professeur Murray, ajoutant : « Qui paiera les impôts dans un monde massivement vieillissant ? Qui paiera les soins de santé pour les personnes âgées ? Qui s’occupera des personnes âgées ? Les gens pourront-ils encore prendre leur retraite ? »

« Nous avons besoin d’un atterrissage en douceur », a averti le professeur Murray.

Lorsqu’on lui a demandé si cette tendance pouvait menacer la race humaine, Murray a répondu : « Je trouve que les gens en rient ; ils ne peuvent pas imaginer que cela puisse être vrai, ils pensent que les femmes vont simplement décider d’avoir plus d’enfants ».

« Si vous ne pouvez pas [trouver une solution], alors l’espèce finira par disparaître, mais ce sera dans quelques siècles », a ajouté Murray.

***

La baisse de la fertilité mondiale fera diminuer de moitié la population de plus de 20 pays d’ici 2100 : étude du Lancet

Une nouvelle étude de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’Université de Washington, et rapportée par l’AFP, révèle que la Terre devrait compter deux milliards d’habitants de moins d’ici le siècle prochain que les projections actuelles des Nations unies pour un développement mondial « normal ». 

Elle prévoit un pic démographique d’ici les années 2060, avec une population estimée à 9,7 milliards de personnes, après quoi une forte baisse s’ensuivra, pour atteindre 8,8 milliards d’ici 2100.

Actuellement, le taux de fertilité mondial est de 2,4 enfants, mais d’après les chiffres de l’étude, il devrait atteindre un niveau « stupéfiant » de 1,7 enfant d’ici la fin du siècle, comme l’a décrit l’un des principaux auteurs, le professeur Christopher Murray.

L’étude a révélé de façon alarmante que 23 pays devraient voir leur population totale réduite de moitié au moins d’ici 2100, parmi lesquels l’Italie, le Japon, la Pologne, le Portugal, la Corée du Sud, l’Espagne et la Thaïlande.

Voici quelques-uns des exemples cités dans le rapport :

Japon : d’environ 128 millions de personnes en 2017 à 60 millions en 2100.

Thaïlande : de 71 à 35 millions.

Espagne : de 46 millions à 23 millions.

Italie : de 61 millions à 31 millions.

Portugal : de 11 à 5 millions.

Corée du Sud : de 53 à 27 millions.

Il est étonnant – ou peut-être tout à fait prévisible – que les médias grand public saluent cette réussite, étant donné qu’il ne s’agit pas de compter les spermatozoïdes, mais que de plus en plus de femmes choisissent simplement de ne pas avoir d’enfants.

Graphique illustrant le changement spectaculaire au cours des cent prochaines années via The Lancet/IHME

Par exemple, la BBC a écrit : « Cela n’a rien à voir avec le nombre de spermatozoïdes ou les choses habituelles qui viennent à l’esprit quand on parle de fertilité. Au contraire, elle est motivée par le fait que davantage de femmes sont scolarisées et travaillent, ainsi que par un meilleur accès à la contraception, ce qui conduit les femmes à choisir d’avoir moins d’enfants ».

« À bien des égards, la baisse des taux de fécondité est une réussite », a conclu la BBC, faisant écho à certains des auteurs de l’étude initiale ».


- Source : Aube Digitale

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