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Vendredi, 29 Mars 2024

Coronavirus en Israël : Netanyahou accusé d’instaurer la dictature

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Vendredi, 20 Mars 2020 - 07h52

L’opposition menée par l’ex-général Benny Gantz, majoritaire au Parlement, réagit furieusement à la fermeture de la Knesset ordonnée par son président, Yuli Edelstein, dénonçant une manœuvre visant à soustraire le Premier ministre à tout contrôle législatif.

[…]

En ces temps d’épidémie, celui que tous appellent « Bibi » [Benyamin Netanyahou] est omniprésent, dans l’ombre comme dans la lumière. Chaque soir ou presque, il apparaît à la télévision, expliquant aux Israéliens comment se moucher ou les préparant aux « milliers de morts à venir », entre deux tours de vis supplémentaires dans la lutte contre le coronavirus. Puis, généralement au milieu de la nuit, les décrets tombent, de sa main ou de ses affidés du Likoud dans les ministères, floutant les lignes entre intérêt personnel et bien commun.

Il y a eu d’abord la fermeture des tribunaux et le report de son procès jusqu’à mai, puis la surveillance électronique généralisée de la population (officiellement pour traquer les porteurs du virus et contaminés potentiels) instaurée sans contrôle parlementaire, et enfin la suspension de la Knesset, prenant pour prétexte « l’union sacrée souhaitée par le peuple » et la difficulté de se réunir en plénière, du fait des mesures de distanciation.

[…]

Jamais en Israël, qui s’est longtemps targué d’être « la seule démocratie du Moyen-Orient », la Knesset n’avait été mise en sommeil. Pas même en temps de guerre, rappelle la presse quasi à l’unisson. Le président israélien, Reuven Rivlin, pourtant membre du Likoud comme Netanyahou, a appelé Edelstein pour l’implorer de sortir le parlement de la « paralysie » : « Nous ne devons pas laisser cette crise, aussi grave soit-elle, saper notre système démocratique ».

Dans un message vidéo, Yaïr Lapid, numéro 2 du parti Bleu-Blanc de Benny Gantz, a résumé la situation : « Il n’y a plus de pouvoir judiciaire, ni législatif. Seulement un gouvernement non-élu avec à sa tête le perdant de l’élection. On peut appeler ça par beaucoup de noms, mais ce n’est pas une démocratie ».

Sentiment relayé par les grandes plumes du pays, à commencer par le futurologue au succès planétaire Yuval Noah Harari, qui, sur Twitter, parle d’Israël comme de la première « dictature du coronavirus » : « Le coronavirus a tué la démocratie. Bibi a perdu l’élection, fermé la Knesset, donné l’ordre aux citoyens de rester chez eux et impose n’importe quelle mesure d’urgence qui lui chante. Ça s’appelle la dictature. » L’éditorialiste vedette Ben Caspit, auteur d’une biographie de Netanyahou, écrit quant à lui : « Le coronavirus finira par passer. Mais après avoir enterré nos morts, il restera à organiser les rites mortuaires pour notre démocratie ». […]

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Lire l’intégralité de l’article sur liberation.fr

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Covid-19 en Israël : le Shin Bet autorisé à surveiller les déplacements de tous les malades

Le service de sécurité intérieure israélien, connu sous le nom de Shin Bet, a été autorisé par le gouvernement à surveiller les déplacements des malades du Covid-19, ce qui permettra d’identifier les personnes qui ont été en contact avec eux.

Le gouvernement israélien a adopté à l’unanimité le 17 mars une résolution qui autorise le Shin Bet, le service de sécurité intérieure, à suivre les déplacements des malades du nouveau coronavirus via leurs données mobiles, et ainsi identifier les personnes avec qui elles ont été en contact, rapporte le site d’information Ynet.

Le Shin Bet, selon la même source, va examiner les localisations par lesquelles les patients sont passés « avant d’entrer en quarantaine ou [d’être] hospitalis[ées] », et permettra par ailleurs de savoir si les directives d’endiguement du gouvernement ont été respectées. Le dispositif permettra aux autorités d’identifier et contacter sur leur téléphone les personnes ayant été en contact proche avec les malades, soit directement soit en les croisant pour ensuite leur demander de se mettre en quarantaine ou de se faire tester.

Surveillance de masse pour « sauver des vies »

Le directeur du Shin Bet, Nadav Argaman, a cependant tenu à assurer que seul « un petit groupe de fonctionnaires de l’agence » auront accès à ces informations qui ne seront pas conservées dans la base de données du service.

Les données collectées seront « directement transmises au directeur général du ministère de la Santé ou au chef des services de santé public du ministère pour être utilisées uniquement dans le but de sauver des vies », a-t-il précisé dans un communiqué, en assurant que le Shin Bet ne supervisera ni n’organisera les quarantaines.

Ces informations devraient normalement être supprimées à la levée de l’état d’urgence décrété le 16 mars dans le pays, mais pourront être conservées 60 jours pour « enquête interne » sur les actions menées par le ministère de la Santé pour la résolution de la crise.

Source : francais.rt.com


- Source : E&R

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