www.zejournal.mobi
Jeudi, 28 Mars 2024

Délit de quenelle au sein du régiment !

Auteur : Egalité et Réconciliation | Editeur : Stanislas | Mardi, 10 Sept. 2013 - 18h04

Dans le but de se muscler les mollets et de rassurer les clampins qui croient encore que trois militaires avec des Famas sans cartouches peuvent empêcher des valises à roulettes oubliés par des voyageurs distraits de se transformer en « machines infernales », nos militaires sont affectés à nombre de sites sensibles : vous les aurez certainement vu déambuler dans les gares et aéroports sous le regard étonné des touristes étrangers, qui croient que la France est en guerre ou victimes d’un putsh...

Parmi les sites nécessitant une présence quotidienne ou occasionnelle dans le cadre du plan Vigipirate, il y a bien sûr ces sanctuaires de Lumière que sont les synagogues (à l’occasion de fêtes comme Roch Hachana, puis Yom Kippour). C’est ainsi que deux braves chasseurs alpins se sont retrouvés de faction devant l’un de ces « hauts lieux de la République », dans le XVIème arrondissement de la capitale.

Ce symbole fort de ralliement à l’humoriste Dieudonné s’est déjà répandu à travers le monde : qui n’a jamais vu homme ou femme, seuls ou à plusieurs, parfois dans les endroits les plus insolites du globe, s’adonner au plaisir de se faire tirer le portrait en déployant leurs bras sur le mode « quenelle » ?

Le site néo-con Dreuz.info, dans un délire hystéro-sioniste, n’hésite pas à puiser dans le registre le plus sombre, parlant d’une « photo antisémite, prise devant une synagogue et évoquant le salut nazi revisité par l’antisémite Dieudonné ».

Désarroi dû à l’absence de sommets ? Crampe ? Ou hommage à Dieudonné ? Nul ne connaît pour l’instant les motivations de ce sympathique duo ! Mais l’enquête est déjà en cours ! Le service de presse de l’armée de Terre communique :

« Il est hors de question que des gens fassent l’apologie d’une doctrine interdite. Vous pensez bien qu’on ne reste pas insensibles, on prendra toutes les mesures disciplinaires qui s’imposent. L’armée de Terre condamne tout geste qui porte atteinte à l’uniforme. Les deux chasseurs alpins ont été identifiés, leur mission sur Paris a été interrompue. Ils rentrent à la garnison, où ils seront reçus par leur hiérarchie qui en tirera les conclusions administratives. Cette photo a particulièrement attiré notre attention par le fait qu’un lien de causalité avec la localisation a été fait. Mais a priori, la localisation n’a rien à voir avec le geste. Il faut savoir ce qu’il y a derrière [le bâtiment en arrière-plan]. »

Les chasseurs de quenelle devraient rapidement se manifester et réclamer l’amputation immédiate (des deux bras au cas ou ils seraient ambidextres de la Quenelle) des deux militaires ! Sur l’échelle de l’indignation, une innocente photo de quenelle entre adultes consentants deviendra-t-elle plus odieuse qu’un cliché montrant des GI’s pissant sur des cadavres d’Afghans ou celles des soldats de Tsahal, posant la mine réjouie, civils palestiniens à leurs pieds, sacs sur la tête ?

Pour finir, rappelons les mots du Créateur (de la Quenelle) :

« Aujourd’hui, je dirais que ça ne m’appartient plus. Ce concept, cette formule magique ne m’appartient plus, elle appartient à la révolution… qui arrive. [...]

Au hasard d’une expérience, j’ai créé voici quelques années, sous l’effet d’une inspiration un petit peu baroque, le glissage de quenelle. En initiant mes contemporains à cette pratique fantaisiste, je ne pouvais pas imaginer que derrière la façade un peu anodine et potache se cache un acte subversif capable d’incarner le déclic qui sera à l’origine de l’émancipation des masses laborieuses.

Je ne pensais pas que le mouvement de la quenelle aille aussi loin. Aujourd’hui j’ai pas une journée où j’ai pas une quenelle qui m’arrive [sur Internet] »


Commentaires

Envoyer votre commentaire avec :



Fermé

Recherche
Vous aimez notre site ?
(230 K)
Derniers Articles
Articles les plus lus
Loading...
Loading...
Loading...