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Hong Kong: le piège d’un Tian-An-Men bis, objectif principal des agitateurs du désordre

Auteur : Strategika51 | Editeur : Walt | Mercredi, 14 Août 2019 - 18h32

Dans la crise secouant depuis des semaines la Région Administrative Spéciale de Hong Kong, Beijing a su jusqu’ici éviter de tomber dans le piège tendu par ses ennemis: un Tian-An-Men bis en plein Hong Kong à l’ère des réseaux sociaux et de la manipulation de masse.

C’est ce scénario rêvé qu’attendent les services spéciaux US et britanniques qui manipulent et orientent les meneurs du désordre dans l’ancienne colonie britannique restituée à la Chine en 1997.

Une intervention chinoise à Hong Kong est l’objectif assigné par Washington et Londres aux agitateurs de la Région Administrative Spéciale afin de la transformer en une répression caricaturale d’un régime dictatorial tel qu’imaginé par Hollywood. Ce qui fera d’une pierre deux coups: une sorte de révolution colorée à la sauce cantonaise enclenchant un second Tian-An-Men et le tour est joué.

Beijing a pu saisir le message dès le début des troubles à l’ordre public à Hong Kong. Après tout, ce n’est pas la première fois que Washington tentait soit des révolutions colorées douces soit des manigances politiques dans la région pour amener les pays entourant la Chine à lui tourner le dos. Que ce soit en Thaïlande ou au Laos ou encore au Myanmar, la machine tournait à plein régime. Ce qui change cette fois est que la vague ait atteint l’un des pivots de l’économie chinoise.

Les stratèges chinois ont saisi la portée des risques d’une intervention directe. Les protestataires à Hong Kong ressemblent à s’y méprendre aux manifestants arabes du Printemps arabe en Tunisie et en Egypte. Ils en diffèrent par leur propension manifeste à la provocation avant un passage à des actes de terrorisme, lequel n’est plus qu’une question de temps.

Si Beijing intervient, le ciel lui tombera sur la tête. Et c’est d’ailleurs l’appellation du nom de code de l’opération en cours à Hong Kong contre la Chine. Dans le cas où Beijing s’abstient d’intervenir directement, continuant à déléguer le maintien de l’ordre public à la police locale de Hong Kong, les agents du renseignement US et britanniques, secondés par ceux d’autres pays alliés de l’OTAN et de la région ASEAN continueront à avoir de larges marges de manœuvres et à fomenter des troubles.

C’est la solution à ce dilemme qui va mettre fin à la crise à Hong Kong. Cela requiert le recours à une forme de lutte asymétrique qui semble inévitable dans ce genre d’imbroglio. Après tout, il s’agit d’un nouveau front de la guerre imposée à la Chine par les puissances atlantistes. Ce point de tension s’ajoute à ceux du détroit de Taïwan (revendication territoriale), la Corée du Nord (conflit géostratégique), la question du Tibet (intégrité territoriale) et le Xinjiang (ingénierie du chaos en exploitant l’Islamisme politique et militant).

La décision finale appartient à la Chine. Une intervention rapide et expéditive pourrait tenter les dirigeants chinois. La Chine de 2019 n’est plus la Chine de 1989 et Beijing dispose de ressources de cyberguerre suffisantes pour contrer la médiaguerre et la propagande adverses.

En attendant une prise de décision chinoise, Washington tente d’abattre les portes du ciel sur la Chine sur fond de guerre économique et commerciale. L’Empire ne supporte plus la concurrence de l’Empire du Milieu pour l’hégémonie planétaire.

Le Grand Jeu s’étend et devient bien plus complexe à saisir. Il couvre désormais l’ensemble de la planète habitée.

Le célèbre acteur Jackie Chan prend parti pour la Chine:


- Source : Strategika51

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