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La gauche occidentale prêche la haine de la classe ouvrière par Paul Craig Roberts

Auteur : Paul Craig Roberts | Editeur : Walt | Vendredi, 05 Juill. 2019 - 15h26

Vu l’engagement de la droite étasunienne dans la guerre et la haine contre les musulmans, le culte du capitalisme dont les agents expédièrent les emplois de la classe moyenne à l’étranger, et le soutien aveugle au pays raciste Israël, les Étasuniens ont désespérément besoin d’une véritable gauche. Tout ce que nous avons ici, c’est une fausse gauche.

Je pense parfois que le dernier gauchiste étasunien était Alex Cockburn. Né en Grande-Bretagne, sa mère était aristocrate et son père journaliste fouille merde. Je connaissais Alex. Bien que gentleman, il était plus ou moins vraiment gauchiste.

Les gauchistes d’aujourd’hui sont dans la haine ; pas la haine de l’exploiteur capitaliste, qui les a très vraisemblablement soudoyés, mais dans la haine de la population blanche, surtout du Blanc hétérosexuel. La gauche affectionne la politique identitaire et l’Antifa. La politique identitaire anathématise la classe ouvrière en la traitant de ‘déplorables de Trump’. La classe ouvrière n’est plus un groupe défavorisé, mais à vrai dire, un agresseur. Les groupes officiels de victimes sont les ‘minorités raciales’, qui sont en réalité en grande majorité dans le monde, les femmes, les homosexuels, les lesbiennes et les transsexuels. Tout le monde peut devenir transsexuel, il suffit de se dire du sexe que l’on n’est pas.

La classe ouvrière est critiquée pour son ‘suprémaciste blanc’. C’est pour lui clore le bec, au moment où la sympathie va à un pauvre bougre qui s’est dit transsexuel, et vient de remporter une épreuve d’événement sportif féminin. Des gens ordinaires (une classe bientôt criminalisée) s’étant élevés contre le fait d’avoir permis au pauvre bougre de participer à un événement sportif féminin, s’en prenant à eux, la gauche leur a reproché leur ‘phobie du transsexuel’.

Après le décès d’Alex Cockburn, CounterPunch, son œuvre, est devenu le forum de Laura Carlsen et d’autres ennemis de l’homme blanc dans son genre. Ce site leur sert à diaboliser les populations natives du monde occidental, qui sont en voie de disparition. Selon Laura, nous sommes face à la « menace du terrorisme de droite ».

Laura donne ensuite sa définition de l’expression ‘nationaliste blanc’ : « Ku Klux Klan, néo-confédéré, néo-nazi, skinhead raciste et identité chrétienne. » L’ignorance affichée par ses associations est stupéfiante, mais c’est la caractéristique principale de la fausse gauche des États-Unis.

Elle a aussi sa définition du ‘Blanc’ : « racisme dirigé contre tous les peuples et toutes les nations non blanches. » Nationalisme : « fait référence aux aspirations territoriales du mouvement et au but d’une nation ou d’une patrie. » Laura parle-t-elle d’Israël ? Elle n’oserait pas.

Perdue dans ses émotions, Laura poursuit en disant que ‘suprématie blanche’ et ‘misogynie’ vont de pair avec le « sentiment scrupuleusement sectaire des droits de l’homme blanc. Peu importe la classe sociale, la richesse, l’apparence physique, vous, jeune homme, avez droit à la femme et à la domination sociale. »

Tout homme blanc dont le patron est féminin, doit s’interroger sur la bêtise de Laura. Des hommes blancs dont le patron est féminin, n’ont jamais de promotion, ne reçoivent jamais de prime. Tout est fait pour qu’ils se sentent de trop. Tous les jours, en allant au travail, ils sont effrayés à l’idée qu’une collègue puisse les harceler sexuellement ou que la patronne féministe trouve quelque chose permettant de les rétrograder. Des lecteurs blancs, de ce site Internet, me disent qu’ils se font passer pour des homosexuels, afin d’éviter le stress de s’inquiéter du chèque de licenciement.

Si les Blancs sont aussi dominants que le prétend Laura, comment expliquer cette manchette du Guardian : La meilleure université d’ingénierie à offrir des emplois exclusivement aux femmes.

Aucun homme ne doit postuler d’emploi à l’université de Eindhoven. Discriminer ouvertement les hommes blancs est déjà la politique des universités britanniques et étasuniennes. De nos jours, les hommes blancs, quel que soit leur niveau de qualification, ne sont que rarement titularisés à des postes permanents. Cela s’explique par le fait que, traditionnellement, ces fonctions étaient en majorité tenues par des hommes. Les femmes s’occupaient des autres choses importantes, peut-être plus importantes. De ce fait, il y a davantage d’hommes que de femmes dans les postes universitaires. Pour corriger le ‘déséquilibre entre sexes’, les hommes blancs n’y sont plus affectés.

Les universités, comme les entreprises et la presse, s’efforcent de ‘corriger cette préférence sexiste implicite’. Au Royaume-Uni, « seulement 41% des scientifiques et des ingénieurs sont des femmes. » En Allemagne, elles sont à peine 33%. C’est pourquoi, pour corriger cette tendance fabriquée et faire que la femme subvienne aux besoins de la famille, la discrimination inverse a été instaurée. L’attaque artificielle contre les hommes ne tient aucun compte du fait que le rôle naturel des femmes consiste à élever les enfants de la génération suivante.

Pour respecter le ‘politiquement correct’ et l’équilibre entre sexes et races, au Royaume-Uni et aux États-Unis, et sans aucun doute ailleurs dans le monde occidental, les universités, jadis centres d’enseignement, sont en plein bouleversement. Ainsi, l’université de Nothingham avait un département de philosophie de classe mondiale, mais le statut de ses diplômés a été dévalué après la nomination d’un président qui a chassé les hommes blancs dont l’érudition avait élevé l’université à un niveau remarquable. À la place de ces spécialistes, le département a embauché des ‘recrues en fonction des quotas’, aux sexes et races appropriés, mais sans envergure culturelle. Par la suite, le classement de l’enseignement de la philosophie de l’université de Notingham a été rétrogradé, et le diplôme a perdu sa valeur. Tous les diplômés récents sont lésés. Mais des femmes occupent les postes des hommes qui ont été jetés par-dessus bord. Dans l’enseignement supérieur britannique, c’est un progrès.

Pour que les étudiants non qualifiés puissent étudier à l’université d’Oxford, jadis l’une des meilleures universités du monde, celle-ci a annoncé qu’elle abaissait ses critères d’admission, et favorisait ainsi l’égalité.

Il n’y a aucun moyen d’éviter le fait que, dans le monde occidental, le Blanc soit décrit comme l’ennemi devant être diabolisé et détrôné. Voici la description du nationaliste blanc résumée par Laura : « Mélange toxique de totalitarisme, de violence masculine motivée par le droit de son groupe et la frustration, et de manifestations de racisme extrême, de sexisme, de xénophobie et d’adoration homicide pour les armes à feu. »

Imaginez un peu le tumulte si un homme blanc se laissait aller à parler ainsi d’une minorité privilégiée.

Il est manifeste que cette manière de parler ne peut s’adresser à une classe socialement dominante. Pourtant, Laura présente le Blanc comme un dominateur absolu qui doit être renversé. Comment se fait-il que seuls les prétendus ‘socialement dominants’ puissent être diabolisés et maltraités avec des paroles blessantes ? Pourquoi ne protège-t-on pas la classe ‘socialement dominante’ en interdisant les discours haineux ? Pourquoi les prétendus ‘groupes victimisés’ ont-ils tous les droits ?

Vivant au milieu de pareils mythes, cette gauche est totalement nulle.

Référence : Beyond White Nationalism (militarist, racist, patriarchal, capitalist) par Laura Carlsen, CounterPunch, Vol. 26, N°1, 2019.

Traduction Petrus Lombard


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