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Equateur : « Moreno est un imposteur professionnel, tout ce qu’il a fait a été programmé avec la CIA »

Auteur : RT (Russie) | Editeur : Walt | Mardi, 23 Avr. 2019 - 18h51

L’ex-ministre des Relations Extérieures de l’Equateur, Ricardo Patiño, a déclaré lors d’une interview exclusive accordée à RT que l’actuel président de l’Equateur, Lenín Moreno, « est un imposteur professionnel », et que « tout ce qu’il fait a été programmé avec la CIA ».

« C’est [Lenín Moreno] un imposteur professionnel, il nous a tous trompés », a déclaré Patiño. « Pendant 10 ans, il a fait l’éloge du Gouvernement que nous avions, dont il était vice-président », a affirmé l’ex-ministre et il a rappelé que Moreno « a même qualifié Rafael Correa de meilleur président du monde ».

L’ex-chancelier affirme que Moreno a été « récupéré par la CIA ».

« Tout ce qu’il est en train de faire, essayer de démanteler complètement ce que nous avions construit, il n’y a aucun doute que ça avait été programmé avec la CIA parce qu’il n’a pas l’intelligence, la tête pour concevoir quelque chose de cette nature, c’est organisé par l’ambassade nord-américaine ».

Patiño affirme que l’ambassadeur des Etats-Unis en Equateur, Todd C. Chapman, est à présent « le principal visiteur du Gouvernement de Moreno » et qu’il le rencontre fréquemment car il est « invité à toutes les réunions. » Par contre, sous le mandat de Correa, ce diplomate se limitait à remplir ses fonctions et « n’allait pas donner d’ordres au Gouvernement du pays » sur ce qu’il devait faire, rappelle l’ex-chancelier.

Ricardo Patiño

Une persécution politique infâme

D’autre part, Patiño affirme que la Justice équatorienne a émis une sentence de prison préventive contre lui parce qu’ils « veulent le mettre en prison parce qu’il pense différemment, parce qu’il a fait un discours dans une organisation politique. » Il assure aussi que par ces mots, il a voulu appeler les militants de son parti « à accompagner le peuple pour qu’ils descende dans la rue et proteste contre la politique économique et sociale néfaste du Gouvernement de Moreno ».

Il dit qu’il se sent victime d’une « persécution politique infâme » destinée à le faire taire et il souligne qu’après avoir été soumis à 2 ans d’enquête « jusque sous le tapis », finalement, ils n’ont rien pu trouver.

« Nous sommes très déçus », ajoute Patiño et il qualifie la situation actuelle de « cauchemar » que jamais ils n’avaient imaginé pouvoir vivre. L’ex-chancelier admet également qu’ils ont pensé à la possibilité de perdre les élections présidentielles de 2017, un scénario qui aurait été meilleur que d’affronter « un traître à l’intérieur de ses propres rangs » qui divise les gens.

Enfin, l’ex-chancelier équatorien considère que l’Equateur traverse une période de « néofascisme » stimulé par « les vassaux de l’Empire nord-américain » contre les partisans de Correa, c’est pourquoi il considère comme une obligation de « reprendre la Patrie ».

La remise de Assange est illégale

En ce qui concerne le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, Patiño considère que le Gouvernement de Moreno « a commis une illégalité terrible » en retirant en seulement un jour la nationalité qu’ils lui avaient accordée précédemment et il qualifie son arrestation de « violation de la dignité de l’Equateur » et de « barbarie du point de vue juridique ». De même, il considère comme illégale la remise de l’activiste parce qu’elle ne respecte pas la Constitution équatorienne en lui ayant retiré la nationalité illégalement.

Selon Patiño, le Gouvernement de Moreno s’est engagé envers le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, à 3 choses : « leur remettre la tête de Assange, persécuter le Venezuela […] et détruire l’intégration sud-américaine », une chose qu’à son avis, ils ont déjà presque réussie parce qu’ils « ont détruit l’UNASUR et ont créé un parapet de Gouvernements de droite en Amérique du Sud en échange d’un soutien économique ».

Actuellement, Patiño est au Pérou, un pays où il est parti mercredi, quelques heures après que le juge de l’Unité Judiciaire de Latacunga, Flavio Palomo, ait émis une sentence de prison préventive contre lui pour participation présumée à un délit d’incitation à la violence commis en octobre 2018 quand, lors d’une manifestation politique, il avait lancé un appel à « prendre les institutions publiques » et à descendre dans la rue contre le Gouvernement de Moreno. Palomo a aussi l’intention de demander une alerte rouge d’Interpol pour arrêter celui qui a été ministre des Relations Extérieures de l’Equateur de 2010 à 2016.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos


- Source : RT (Russie)

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