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Theresa May : Les pédophiles devraient également être autorisés à adopter des enfants

Auteur : Jay Greenberg | Editeur : Walt | Mardi, 07 Août 2018 - 23h24

Le blocage des demandes d’adoption pour les auteurs d’abus sur les enfants est une « violation de leurs droits humains ».

Avec Theresa May sur un terrain glissant en tant que chef conservateur actuel et Premier Ministre Britannique, les détails d’un décret exécutif qui donnerait plus de droits aux auteurs d’agressions sur les enfants ont été révélés. May avait ordonné une révision de la législation actuelle qui empêchait les pédophiles d’adopter des enfants en prétendant qu’il s’agissait d’une « violation de leurs droits humains ».

L’idée a été encouragée par la défunte Helen Reece, spécialiste en droit de la famille à la London School of Economics, qui soutenait la politique du secrétaire à l’époque quant à l’assouplissement de la loi pour les violeurs d’enfants « parce qu’ils ont le droit de construire une unité familiale comme tout le monde ».

Helen Reece a déclaré dans la presse que les pédophiles ont le droit de construire une unité familiale comme tout le monde

L’un des arguments de May en faveur du changement de politique était que, bien que la pédophilie soit en hausse, le nombre de pédophiles qui assassinent des enfants est « encore assez faible« . S’exprimant sur le changement proposé, Reece, éminente juriste, a déclaré qu’empêcher les délinquants sexuels de travailler avec des enfants était également « injuste ».

Elle a aussi déclaré que les victimes de viol ne devraient plus se voir accorder l’anonymat dans les procès contre les délinquants sexuels, car cela donne aux accusés un « désavantage« .

Dans un article du respecté Child and Family Law Quarterly, Miss Reece a déclaré que le taux de récidive était bas chez les criminels sexuels, et a rajouté :

« Malgré l’inquiétude croissante du public sur la pédophilie, le nombre de meurtres sexuels d’enfants est très faible ».

Cette étude a été introduite dans le Système de Contrôle de Sécurité et d’Interdictions, à la suite des meurtres de Soham en 2002, alors que les ministres craignaient qu’il ne soit trop sévère. Actuellement, en plus de proscrire certains délinquants, la loi exige que les adultes qui entrent régulièrement en contact avec des enfants autres que les leurs soient soumis à un dépistage. Theresa May a ordonné cet examen au milieu des préoccupations concernant l’approbation des bénévoles ordinaires, comme les parents qui conduisent les enfants à l’entraînement de football ou ceux qui s’occupent des fleurs dans les églises.

Dans son article, Helen Reece a suggéré que l’examen devrait également prendre en compte l’hypothèse selon laquelle les délinquants sexuels, y compris les agresseurs d’enfants, ne représentent aucune menace une fois qu’ils ont purgé leur peine.

« Il n’y a aucune raison pour que tous les délinquants sexuels ne soient considérés comme potentiellement aptes à adopter, à accueillir des enfants ou à travailler avec eux. Le Système de Contrôle de Sécurité et d’Interdictions et d’autres mesures législatives réservent aux délinquants sexuels un traitement spécial injuste et détruisent le principe selon lequel un prisonnier paie sa dette en purgeant sa peine avant de réintégrer la société sur un pied d’égalité. Les individus sont placés sur la « Liste des personnes interdites » et ne peuvent pas travailler avec des jeunes ou des adultes vulnérables s’ils sont reconnus coupables d’une infraction sexuelle ou violente, ou d’une infraction impliquant la maltraitance d’un enfant ».

Les enfants en besoin d’adoption doivent-ils être confiés à des pédophiles dangereux au nom de leurs « droits » ?

Helen Reece a critiqué ces lois pour avoir conduit tous les délinquants sexuels à être « mis dans le même panier« , affirmant que si « un examen minutieux » était « important« , l’émission d’une « interdiction généralisée » violait les droits des criminels qui voulaient adopter ou travailler avec des jeunes. Elle a mis en lumière le cas d’un grand-père condamné pour avoir eu des relations sexuelles avec un jeune de 15 ans, alors qu’il avait 29 ans, qui s’est vu refuser la permission d’adopter ses propres petits-enfants.

L’interdiction pourrait aller à l’encontre du principe de non-discrimination inscrit dans la Convention Européenne des Droits de l’Homme et pourrait laisser le gouvernement exposé à une contestation judiciaire, a averti Helen Reece.

Comparant les délinquants sexuels aux concubins, elle suggère que si les interdictions générales sur les premiers étaient autorisées, il serait logique d’interdire l’adoption aux couples qui ne sont pas mariés parce que les parents mariés sont moins susceptibles de se séparer et d’entraîner des conséquences néfastes pour l’enfant. Elle a également mis l’accent sur le cas de quatre infirmières qui ont récemment gagné leur procès devant la Haute Cour de justice après avoir été condamnés pour leurs convictions. L’une des infirmières s’est vu interdire la garde de ses enfants par la police pour les avoir laissés seuls à la maison. Elle a déclaré :

« Plutôt que de présumer que tout le monde représente un risque potentiel pour les enfants et doit, par conséquent, faire l’objet d’une vérification, toute vérification ou interdiction devrait être fondée sur des preuves solides qu’il y a un risque. Ce serait une victoire non seulement pour les droits de l’homme, mais aussi pour la protection de l’intérêt des enfants ».

Helen Reece était à la London School of Economics depuis septembre 2009, après avoir travaillé à l’Université de Londres, à l’University College London et au Birkbeck College. Avocate de formation, elle était titulaire d’une maîtrise en logique et méthode scientifique et a reçu le prix du livre de l’Association d’études socio-juridiques en 2004 pour une publication intitulée « Divorcer de manière responsable ». Elle a également fait valoir que les victimes de viol ne devraient plus se voir accorder l’anonymat. Un porte-parole du ministère de l’Intérieur a dit :

« On peut dire sans risque de se tromper que l’examen de sélection ne permettra pas aux pédophiles d’adopter. Ça ne passerait pas avec le public ».

L’étude est très axée sur la question de savoir si les règles sont allées trop loin, tout en continuant de vérifier les casiers judiciaires des personnes occupant des postes sensibles, comme dans le NHS (National Health Service).

Traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International


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