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Pourquoi une simple déclaration du Premier ministre polonais dérange tant Tel-Aviv ?

Auteur : Strategika 51 | Editeur : Walt | Lundi, 19 Févr. 2018 - 21h22

« Ce ne sera pas puni, ce ne sera pas considéré comme criminel que de dire qu’il y avait des auteurs polonais, tout comme il y avait des auteurs juifs, des auteurs ukrainiens ou allemands » Mateusz Morawiecki, Premier ministre de la Pologne, répondant à un journaliste israélien lors de la Conférence de Munich sur la Sécurité au sujet de l’adoption d’une loi en Pologne punissant quiconque établirait une responsabilité polonaise dans le massacre de juifs durant la Seconde Guerre Mondiale.

Difficile d’y déceler au premier abord des propos déviants, provocateurs et encore moins scandaleux dans la déclaration du Premier ministre polonais. Et de fait ni les Polonais, ni les Ukrainiens, pas plus que les Allemands ne se sont sentis concernés ou obligés de réagir à ce que Morawiescki à dit.

Les dirigeants israéliens, par contre et contre toute attente, se sont sentis directement visés.

Samedi 17 février 2018, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a jugé « scandaleux » les propos de son homologue polonais à Munich. Cette ville fascinant tant le psyché des tenants du Sionisme.

Complexe de persécution ?  Pas le moins du monde. Froid calcul politique.

La question fort problématique et non moins controversée de ce que l’on a désigné comme l’holocauste des juifs Européens durant la Seconde Guerre Mondiale comporte un immense enjeu financier et un autre moral.

Des historiens ont méticuleusement établi que ce sombre épisode de la guerre 1939-1945 comportait d’énormes zones d’ombre. Aucun historien, officiel ou pas, professionnel ou amateur n’est parvenu à ce jour, a trouver la moindre trace écrite ou manuscrite ordonnant le massacre méthodique et délibéré de dizaines de milliers de civils juifs dans des camps dédiés à ce terrible plan. Certains d’entre-eux en sont arrivés à identifier un grand nombre d’incohérences, d’inconsistance ou de contradictions dans les témoignages oraux ou écrits des personnes ayant vécu de près ou de loin cette période. Enfin un petit nombre d’historiens a mis en doute l’existence d’un plan concerté et prémédité d’organiser des massacres à une échelle industrielle visant à anéantir des populations entières en raison de leur appartenance ethnique et/ou religieuse. C’est le négationnisme. Puni par la loi dans des pays d’Europe et d’Amérique du Nord.

Fait assez intéressant,  une poignée de chercheurs a désigné le mouvement sioniste mondial comme l’un des principaux responsables des massacres ayant visé les juifs en Europe centrale et orientale.

En d’autres termes, des sionistes zélés ont sacrifié sur l’autel de leur projet nationaliste, des populations juives innocentes. Cela s’est déjà vu et survenu ailleurs là ou des ultra-nationalistes avaient besoin d’un mythe fondateur et d’une martyrologie, d’un culte des morts et d’une cause montée de toutes pièces.

Ce qui fait violemment réagir les dirigeants israéliens est cette évocation du passé extrêmement violent du mouvement sioniste, notamment à travers ses groupes terroristes et ses milices mais pas seulement car il y a un coin de voile encore plus épais lorsqu’il s’agit d’évoquer le nombre de fonctionnaires allemands du III ème Reich ayant été favorables au Sionisme et qui ont eu un rôle dans certains dérapages de la lourde machine administrative de l’Allemagne Nationale-Socialiste.

Certains lecteurs vont crier au scandale. Histoire et idéologie font rarement un bon ménage.

Comme le reste des populations du Reich et des pays d’Europe ayant été envahis ou influencés par l’Allemagne, des juifs ont été des gardes dans des camps de concentration ; des juifs ont dénoncé d’autres juifs avant les rafles et les départs de train ;  des médecins juifs ont pratiqué des expériences médicales interdites sur des cadavres de juifs ;  des juifs ont été de fervents nazis. Tous ces détails sont connus et documentés. Mais l’histoire officielle n’a pas à s’encombrer des détails, seule la trame narrative globale compte. Ce qui échappe à tout le monde et on fait tout ce qui est possible pour le passer sous silence est le rôle du mouvement sioniste dans la survenue de massacres ayant causé d’innommables souffrances physiques ou morales à un grand nombre de personnes pour achever un but à caractère politique.

Le Premier ministre polonais semble connaître l’histoire réelle. La Shoah est une création sioniste visant à disculper le mouvement sioniste de ses méfaits à l’égard des juifs, créer un profond sentiment de culpabilité au sein d’une Europe tétanisée par les horreurs de La guerre, un chantage moral permanent et un fond de commerce pérenne et fructueux.

C’est la raison pour laquelle je n’aime aucune forme de nationalisme quel qu’il soit. Il y a toujours une dimension criminelle et inhumaine sous-jacente à ce concept forgé assez récemment dans l’histoire.

Voila pourquoi Israël, créé après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, a réagi si violemment à une simple mise en perspective d’un Premier ministre polonais défendant une loi assez irrationnelle mais qui fait pendant aux lois ridicules pénalisant la remise en cause scientifique ou neutre d’une interprétation purement idéologique de l’histoire récente.

C’est comme ça qu’on écrit l’histoire…


- Source : Strategika 51

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