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Dimanche, 19 Mai 2024

Macron, candidat à la gomme !

Auteur : Christian Vanneste | Editeur : Walt | Jeudi, 16 Févr. 2017 - 20h32

« C’est un terrible avantage de n’avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser », disait Rivarol. Cette phrase résume parfaitement le candidat que le microcosme veut imposer aux Français. Il y a dans cette manipulation deux signes révélateurs. Ses auteurs nourrissent un mépris abyssal pour le peuple français et imaginent qu’on peut lui faire gober n’importe quoi, notamment qu’un candidat sans programme ni majorité pourra conduire le pays sur sa bonne mine.

En somme, les Français, aveuglés par le lynchage mené contre Fillon, devraient choisir un Président sur son profil télégénique, un candidat dont on ne sait pas, au juste, ce qu’il va faire, ni avec quelle majorité il le ferait. Tout ça pour éviter Marine à l’issue du second tour, puisque Fillon aura été éliminé au premier si l’opération judiciaro-médiatique réussit. En second lieu, on perçoit dans cette manœuvre la tentative de faire élire un panneau publicitaire comme chef d’État, une sorte de village Potemkine à lui seul, qui aurait repeint la France aux couleurs d’un avenir radieux, en cachant soigneusement les vrais problèmes.

L’élection présidentielle devrait être, pour BFM et Cie, une élection à la gomme. Les mêmes qui dessinent la France avec une gomme en effaçant son identité et ses frontières veulent faire élire un candidat lui aussi sans contour, un rêve d’avenir en creux. Il n’existe que parce que tous ceux qui ont une réalité auront disparu pour laisser place à celui qui n’a rien fait ou si peu qu’on peut lui prêter tous les mérites, un candidat virtuel à défaut d’être vertueux.

On ne sait ce qu’il est : est-il fonctionnaire ou banquier ? Est-il de gauche ou de droite ? A-t-il ou non utilisé les moyens de son ministère pour lancer sa campagne ? Quelle est sa situation fiscale ? Manifestement porté par une bonne partie de la presse et des médias, le candidat jouit de liens et d’amitiés qui trahissent un ancrage dans la gauche sociétale, celle qui ne méprise pas l’argent mais les Français au point de penser qu’elle peut faire prendre au peuple des vessies pour des lanternes si le plan de communication est bien mené par de bons professionnels. Après un passage par la commission Attali, les 2,4 millions d’euros perçus en dix-huit mois chez Rothschild, l’énarque est devenu secrétaire adjoint de l’Élysée avant d’être ministre. Son carnet d’adresses est-il son vrai talent ? On y trouve les noms de tous ces gens qui gravitent entre le monde des affaires, les réseaux de pouvoir, les médias et les cabinets. Cet arriviste forcené qui veut se faire passer pour un bon garçon – qu’à l’évidence il n’est pas – passe son temps à tromper le public sur sa marchandise. Quelques mesurettes en guise de réformes n’ont pas entraîné de conséquences sérieuses sur notre économie. Il prétend bousculer un système dont il est un personnage caricatural. Il est la bouée de secours de l’oligarchie qui est à l’origine et du déclin et de la décadence de notre pays. Son livre Révolution est une antiphrase, le plus sûr moyen pour que rien ne change.

Surtout, il est l’exact contraire de celui que réclame la situation de notre pays. La France a un besoin vital de redevenir elle-même, d’en finir avec une immigration suicidaire, une menace intérieure qui place de nombreux quartiers et une partie de la population en rupture avec le reste de la nation. La gauche après la droite incertaine a conduit la France à afficher de mauvais résultats dans tous les domaines, et l’on voudrait qu’un Hollande bis puisse les améliorer. Il faut, pour redresser le pays, un homme politique expérimenté avec un programme précis et une majorité sûre.


- Source : Boulevard Voltaire

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