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La diplomatie française s’entête à propos de la Syrie, elle « doute » de la conférence de Genève 2

Auteur : Frida via La Pensée Libre | Editeur : Stanislas | Jeudi, 13 Juin 2013 - 14h44

D'après les dernières nouvelles diplomatiques, le prince Saaud Al Faïçal a eu un entretien avec notre ministre des affaires étrangères lundi au sujet de la Syrie. Un accord a été scellé pour éviter que Alep tombe comme ce fut le cas pour Qousseir

La diplomatie française s’entête à propos de la Syrie, elle « doute » de la conférence de Genève 2

Qousseir est libérée. Soit.

Les va-t-en guerre, à savoir l'Arabie saoudite (exit le Qatar) et la France ont décidé de tout faire pour éviter que Alep tombe aux mains de l'armée arabe syrienne. Ils s'activent pour faire échouer la Conférence de Genève 2 alors que sa date n'est toujours pas fixée.

D'après les dernières nouvelles diplomatiques, le prince Saaud Al Faïçal a eu un entretien avec notre ministre des affaires étrangères lundi au sujet de la Syrie. Un accord a été scellé pour éviter que Alep tombe comme ce fut le cas pour Qousseir. L'information vient du journal arabe Asharq Al Awsat.

Dans nos médias, presse écrite ou audiovisuel, c'est le silence absolu. Au moment où j'écris ces lignes, personne ne fait état de cet entretien, pas une dépêche d'une ligne.

Mais les médias nous font part, aujourd'hui mercredi, de la détermination de Fabiius à aller jusqu'au bout de sa politique belliqueuse. En effet, Fabius persiste et s'entête en dépit de tout bon sens "

"Il faut qu'on puisse arrêter cette progression avant Alep. C'est la prochaine cible à la fois du Hezbollah et des Iraniens, a déclaré le ministre, interrogé sur la chaîne de télévision France 2. Il faut un rééquilibrage [entre les troupes du régime et la résistance] parce qu'au cours des dernières semaines les troupes de Bachar Al-Assad, et surtout le Hezbollah et les Iraniens, avec les armes russes, ont regagné un terrain considérable." et de préciser de le fond de sa pensée et de sa stratégie ""Bachar [...] a utilisé de façon scandaleuse les armes chimiques, a-t-il insisté. Il faut qu'on l'arrête parce que, s'il n'y a pas de rééquilibrage sur le terrain, il n'y aura pas de conférence de la paix à Genève car l'opposition n'acceptera pas d'y venir. Or il faut une solution politique."

D'après le journal arabe Asharq Al Awsat., l'entrevue entre Fabius et le prince Saaud Al Faiçal a été menée par le prince Bandar Bin Sultan, un personnage trouble. Il a été dernièrement porté mort après un attentat. Son retour dans les arcanes de la diplomatie dément la rumeur lancé par ses ennemis, ou il s'en est sorti miraculeusement. En tout état de cause, il est célèbre surtout par son implication dans des affaires de corruption et notamment l'affaire Al Yammah. Nos médias sont très discrets sur les turpitudes des monarques et princes des monarchies et émirats du Golfe. Pratiquement toutes les références sont en anglais dans le web.

Au-delà des déclarations de langue de bois concernant l'urgence de sauver des vies humaines et de préserver les populations civiles des massacres, il a été ébruité une entente pour éviter à tout prix que Alep tombe. Pour le moment nous ne savons pas en quoi consistent la politique ou les méthodes qui empêcheraient la chute de Alep.

De son côté, l'Américain John Kerry « a reporté un voyage prévu cette semaine au Proche-Orient, officiellement pour participer à des réunions importantes à la Maison Blanche sur la Syrie  » nous informe le journal La Montagne dans son édition du 10 juin. Et d'ajouter « Le président Barack Obama a demandé à son "équipe de sécurité nationale" -qui comprend M. Kerry- "d'examiner toutes les options possibles qui nous permettraient de remplir nos objectifs pour aider l'opposition syrienne", a expliqué à l'AFP la porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Le président Obama est sous pression depuis des mois pour armer la rébellion syrienne. Il s'en est jusqu'à présent tenu à une aide conséquente, mais non létale, de 250 millions de dollars  ».

Comme j'ai pu le dire dans mon dernier article, la guerre n'est pas terminée et les tenants de la guerre à tout prix, du dépeçage de la Syrie, ceux qui gouvernent par le chaos ne vont pas s'avouer vaincus à mi chemin. Ils n'ont pas épuisé toutes leurs cartes.

D'aucuns peuvent me soupçonner d'être contre la guerre en Syrie parce que pro Bachar Al Assad, je n'ai rien à leur répondre. Il suffit de lire et d'écouter des gens qui sont loin d'être particulièrement pro Assad ou pro Syrie pour se convaincre de la folie de persister dans cette politique d'escalade, d'autant plus que cette guerre s'appuie sur une arme à double tranchant : l'islamisme et le djihadisme terroriste.

Henry Kissenger a depuis le début alerté sur les conséquences très graves du conflit Syrien.

Il vient encore une fois, lors d'un entretien accordé à CNN, d'avertir Obama à propos des dangers d'une intervention en Syrie. Les conséquences ne se limiteront sans doute pas à la Syrie comme c'est le cas en Afghanistan, en Irak et en Libye, au-delà du risque de l'embrasement de la région, d'un conflit avec d'autres puissances, il y a aussi le risque de voir les répercutions toucher la société américaine elle-même.

Les Américains sont contre toute intervention et ne comprennent pas l'utilité et l'intérêt d'une telle ingérence. Ce n'est pas pour rien que Obama traine les pieds pour intervenir militairement ou même armer les "rebelles".


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