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Le téléchargement illégal bénéfique pour la musique

Auteur : FricEnVrac via Agoravox | Editeur : Stanislas | Samedi, 08 Juin 2013 - 15h45

Selon plusieurs études, le partage de fichiers ne nuit pas à la vente de musique, bien au contraire. Quant à l'offre de musique légale développée sur internet, elle est plus favorable aux artistes et permet une meilleure répartition des revenus... aux détriment des maisons de disques et distributeurs historiques.

On entend régulièrement l'industrie musicale, entendez par là les maisons de disque, se plaindre du téléchargement illégal pour expliquer leur déclin. Les labels pointent du doigt le téléchargement illégal pour expliquer la baisse des ventes de disques.

Mouais. Selon plusieurs études et sondages, ceux qui téléchargent le plus sont ceux qui achètent le plus de biens culturels. L'explication : le partage de fichiers permet de découvrir plus d'artistes et les internautes vont ensuite acheter les CD de leurs artistes favoris :

http://news.bbc.co.uk/2/hi/technology/8337887.stm

http://www.ecrans.fr/Pirater-plus-pour-acheter-plus,2499.html

http://ipts.jrc.ec.europa.eu/publications/pub.cfm?id=6084

En partant de ce constat, un rapport du gouvernement néerlandais (2009) estime que le partage de fichiers rapporte annuellement 100 millions d'euros à l'économie des Pays-Bas.

Dans sa thèse, un docteur en économie industrielle explique le déclin des ventes de disques par la fin de vie du support CD, à l'ère du numérique. Tout comme le CD a tué les cassettes, et les K7 ont tué le vinyl.

Les labels ont compris cette évolution et commencent à s'adapter à l'ère d'Internet en proposant des offres en téléchargement légal ou en streaming. Pour la première fois depuis 1999, les revenus des labels ont augmenté en 2012. Bon, rien de spectaculaire, l'augmentation est seulement de 0,3%. Mais cette hausse inédite en quatorze ans provient de iTunes, YouTube et Spotify. L'industrie musicale relève la tête.

Et les grands gagnants de cette évolution sont les artistes ! Le magazine Rolling Stones a étudié la répartition des revenus de la musique selon le support utilisé. Il en ressort :

Sur chaque CD vendu, le label empoche 57% des revenus, l'interprète 11% et le compositeur 5%.

Sur iTunes, le label empoche 46% l'interprète touche 17%, le compositeur 6%.

Sur Spotify, le label touche 40% des revenus versés, l'interprète 40% et le compositeur 20%.

Vive le streaming, vive internet !

Aussi, une récente étude (2011) de l'université de Washington démontre que le moyen le plus efficace de lutter contre le téléchargement illégal est de proposer des biens culturels de plus meilleure qualité. La piraterie digitale bouscule les mastodontes en situation de monopoles et les obligent à innover. Les consommateurs sortent gagnants avec des biens de meilleur qualité.

Plus de concerts, plus d'opportunités

Les revenus des musiciens ne sont pas seulement issus de la vente de leur musique loin de là. En moyenne, le droit d'auteur ne représente que 6% du revenu des musiciens, les concerts et tournées 28% ! Seuls les 1% des artistes les plus riches ont 28% de leur revenus qui dépendent du droit d'auteur.

Et globalement, les concerts se portent bien. Entre 2006 et 2011, les revenus des concerts ont augmenté de 40% entre 2006 et 2011 (augmentation de 30% aux US sur la même période)En Angleterre, les revenus des concerts Live ont augmenté de près de 30% entre 2004 et 2008. Sur la même période, les revenus des Labels ont diminué de 30%.

Enfin, Internet permet à n'importe quel gugus talentueux de s'auto-produire avec trois francs six sous et faire sa propre promotion sur Internet grâce aux réseaux sociaux.

Allez pour terminer, voici un parfait exemple avec Walk Off the Earth, une bande de canadiens très sympa qui a réussi à décoller grâce à YouTube (150 millions de vues !!) :


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